Du bleu et des oiseaux
Hervé Bédouin, sculpteur et Catell Koniezy, peintre exposent du mardi 12 Juillet au mardi 30 Août au Grand Angle.
Hervé Bédouin
Hervé Bédouin, sculpte des échassiers. Jeux d’agglomérats, de repentirs, de lissages pour obtenir des silhouettes d’une vérité saisissante, vibrante, vivante où se mêlent les transparences et la lumière.
Hervé Bédouin vit et travaille près de Rennes. Durant ses études aux Beaux-arts de Rennes, il se passionne pour la sculpture. Expérimentant de nombreux matériaux, c’est avec le métal, le plâtre et les branches de noisetier qu’il pense pouvoir répondre à ses interrogations sculpturales. En 2007, il participe à une exposition collective au musée de la Briqueterie dans la baie de Saint Brieuc. C’est à cette occasion qu’il découvre l’aigrette garzette. Cet échassier sera son sujet de prédilection qui lui permettra de perfectionner sa pratique, de pousser sa réflexion artistique. Après une observation minutieuse de l’aigrette garzette dans son milieu naturel, il retranscrit les proportions et attitudes de l’oiseau qu’il façonne en liant ensemble du métal, du bois et du plâtre. Dans ce processus de création, les branches de noisetier interviennent comme des coups de crayons dans l’espace qui dessinent les contours anatomiques de l’oiseau. C’est un croquis dans la sculpture. L’utilisation du plâtre, quant à lui, joue un rôle de liant, de matière ouvrant la voie à des expérimentations formelles. Il permet de jouer avec le plein et le vide, l’obscurité et la lumière. Les pleins définissent le volume de l’aigrette pour lui donner vie et la faire vibrer. Les vides permettent de s’extraire de l’exigence du respect anatomique du sujet, et d’entrer dans la sculpture pour découvrir un nouvel espace, de nouvelles formes, de nouvelles lumières, un nouvel univers, dans lequel l’esprit se libère des exigences de la représentation. L’objectif est d’harmoniser tous ces éléments, de trouver l’équilibre entre interprétation et réalisme, et ainsi obtenir une sculpture poétique et juste. L’œuvre finale se joue de la réalité mais reflète l’essence même du vivant.
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Catell Koniezy
Catell Koniezy peint en travaillant l’acrylique, des empâtements au couteau, lavés, répétés jusqu’à l’émergence des textures, du jeu des couleurs. Un rappel d’instants en bord de mer.
« Mon travail a pour fil conducteur une image de l’évolution, la poésie de ce qu’il reste des choses quand elles s’écroulent, s’effritent, se délavent, mais ne disparaissent pas totalement. Autodidacte, j’applique l’acrylique au couteau, texturer, rincer, essuyer, recommencer pour laisser émerger la couleur, les formes parfois aléatoires, parfois maitrisées.
« Château de sable » c’est à la fois le souvenir de moments à la plage, où on s’applique à construire des châteaux emportés par la marée montante, et l’évocation du voyage, tel un mirage, les vestiges d’une ville dans le désert.
« Bleu » est une série de toiles qui représentent l’eau, ses reflets, ses jeux de lumières, associés aux empreintes laissées par la mer dans le sable. Les bandes séquencent les éléments en évoquant des code-barres ».
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